De qui parle-t-on ? :

Quatuor féminin espagnol, actif depuis 2011, composé d’Ana Garcia Perrote, Carlotta Cosials, Ade Martin et Amber Grimbergen.

De quoi parle-t-on ? :

Les ibères injectent une dose de pop sautillante dans leurs harmonies shoegaze.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le rythme d’ensemble demeure, à l’instar des deux premiers opus, très enlevé.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le style était déjà très mélodieux, l’intensification pop le rend encore plus immédiat.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Malgré une fluidité harmonique qui ne se dément pas, la touche musicale toujours un peu rugueuse ne sera pas forcément du gout du grand public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Le style mélodique éthéré et le rythme enlevé et « simpliste » s’accommodent bien des travers de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Les bouillantes espagnoles de Hinds entament une lente évolution vers le soleil de la pop avec leur troisième opus, le lumineux The Prettiest Curse.

L’heure n’est certes pas à la révolution, mais la pop aérienne et un brin naïve de Good Bad Times démontre d’emblée que le combo s’éloigne des intonations lo-fi du garage-rock. Le single Just Like Kids (Miau), toutefois légèrement plus rêche, affine cette propension appuyée pour la gaité pop-rock. Il faut attendre le rugueux Riding Solo pour enfin retrouver l’ambiance shoegaze des débuts. Toujours emmenées par les chants suaves de Carlotta Cosials et d’Ana Garcia Perrote, les madrilènes alternent ainsi avec brio leur savoir-faire originel sur les brulants Burn ou The Play, avec les harmonies solaires de Boy, Come Back And Love Me < 3 ou de Take Me Back.

Sans avoir l’air de vraiment y toucher, les filles de Hinds placent une nouvelle fois la barre très haut et réalisent mine de rien, avec The Prettiest Curse, leur troisième très bon album.