De qui parle-t-on ? :

Musicien et chanteur américain, actif depuis 1984, qui fut autrefois, à l’aube du mouvement grunge, le frontman des furieux Screaming Trees, puis par la suite, membre du combo de Josh Homme, Queens Of The Stone Age.

De quoi parle-t-on ? :

L’américain délaisse aujourd’hui le rock vitaminé de sa jeunesse et s’oriente vers la ballade folk et la new-wave du tout début des années 80.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

La mélancolie et la lenteur règnent en maitre sur ce nouvel album.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Mark Lanegan diversifie sa palette musicale et intensifie ainsi sa fluidité harmonique.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

La très longue route déjà parcouru par Mark Lanegan lui a permis de conquérir de nombreux fans, ce nouvel album devrait largement les satisfaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Grâce à ce chant rauque parfois proche de ceux des immenses Leonard Cohen et Tom Waits, Mark Lanegan a obtenu le statut de crooner… niveau de sanctification qui n’admet pas du tout la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Pour accompagner la sortie de sa biographie, parcours de vie chaotique qui évoque tour à tour la genèse du grunge avec les Screaming Trees, l’amitié avec Kurt Cobain ou encore les addictions en tous genres, le vétéran Mark Lanegan choisit la voie de l’introspection et de l’intimisme.

Straight Songs Of Sorrow démarre dans la chaleur du grunge avec l’étincelant et incandescent I Wouldn’t Want To Stay. Mais ne nous y trompons pas, ce titre est le seul véritable morceau rock de cette tranche de vie. Avec cette voix chaleureuse et rauque, qui élève maintenant le natif d’Ellensburg au rang de crooner, c’est la ballade folk qui se taille la part du lion sur cet opus. Les sublimes et mélancoliques Apples From A Tree, Ketamine, Churchbells Ghosts, Stockholm City Blues ou autre Hangin On, sont le fil rouge de ce douzième album studio, simplement entrecoupés par la pop synthétique du single Bleed All Over, par les effluves post-punk des légendaires Joy Division sur This Game Of Love, Internal Hourglass Discussion, Daylight In The Nocturnal House et Burying Ground, ou par le rock langoureux des étincelants Skeleton Key et Ballad Of A Dying Rover.    

Le temps de la sagesse harmonique semble donc venu pour Mark Lanegan, loin du rock tonitruant encore entrevu sur son pénultième exercice, Somebody’s Knocking, et dans une ambiance proche de celle qu’il pratiquait autrefois avec la divine écossaise Isobel Campbell, il excelle aujourd’hui dans la douceur mélodique de la folk-music.