Puisqu’il semble maintenant que le déconfinement soit en bonne voie, concluons cette série de playlists du confinement en (re)découvrant quelques bons morceaux du second semestre de l’année 2016.

Pour ne pas oublier 2017, 2018 et 2019, une dernière playlist, du déconfinement cette fois-ci, résumera les moments les plus optimistes (musicalement parlant) de ces trois années-là.   

La Femme dévoilait alors son Mystère, patchwork électronique sublime de chanson française et de psychédélisme. Où Va Le Monde, titre prémonitoire de la période actuelle, était le single incontournable du second opus du combo hexagonal.

L’année 2016 voyait le retour de l’un des mythiques fondateurs de l’alternative hip-hop, A Tribe Called Quest, avec un tout nouvel opus We Got It From Here… Thank You 4 Your Service. Le single We The People… démontrait qu’après dix-huit années d’absence le collectif new-yorkais n’avait rien perdu de sa superbe.

Après un drame familial destructeur, l’australien Nick Cave revenait avec un chef-d’oeuvre à l’ambiance glaciale, Skeleton Tree. Le mortuaire Distant Sky était le moment le plus poignant de cet album de recueillement.

Avec son album &, Julien Doré devenait tout simplement l’un des artistes les plus influents de la chanson française. Le Lac, single imparable, était alors indissociable de l’un de nos plus grands fantasmes de jeunesse, l’actrice américaine Pamela Anderson.

Opposante reconnue du gouvernement sri-lankais en raison notamment du non-respect des droits de l’homme du peuple Tamoul, la britannique M.I.A. déversait sa vindicte dans un nouvel opus, le bouillant AIM. Le brulot synthétique Borders, tel un uppercut de Mohamed Ali, frappait alors très fort l’auditeur.

Sur leur troisième opus, 22, A Million, les américains de Bon Iver injectaient une petite dose d’electronica dans leurs si doux arpèges. Le chant suave de Justin Vernon rayonnait alors de mille feux sur le folk mélancolique du single 29 #Strafford APTS.

Hamburg Demonstrations était une nouvelle preuve de l’immense talent du britannique Pete Doherty. Le single I Don’t Love Anyone était la démonstration parfaite du romantisme torturé et de la gouaille légendaire du trublion d’Hexam.

Sur son nouvel opus, Dialogues, le combo russe Motorama nous faisait une nouvelle fois voyager jusqu’au royaume d’Angleterre. La cold-wave accrocheuse du single Tell Me nous débarquait quant à elle directement au cœur des années 80.

La diva danoise Agnes Obel sortait sa nouvelle ode de magie nordique, Citizen Of Glass. Sur le single Familiär, la scandinave chantait en duo avec… elle-même, dans une variation de baryton du plus bel effet. 

Toujours dans la veine sombre et minimaliste de l’electropop eighties, le castelroussin Lescop sortait son second opus, Echo. La new-wave tubesque du single David Palmer entrainait alors l’auditeur vers le dancefloor.

Avec My Woman, l’américaine Angel Olsen rendait une copie comparable à son précédent opus, le superbe Burn Your Fire For No Witness. Le single rock Shut Up Kiss Me nous intimait alors un bien bel ordre…

Se dire que l’on venait de perdre cette voix de crooner magnifique, aussi grave que la musique qui l’accompagnait et aussi chaude qu’un lit de braises, était alors insupportable. Le monologue biblique du titre éponyme You Want It Darker nous faisait déjà regretter la prose lumineuse du québécois Leonard Cohen.