De qui parle-t-on ? :

Trio américain, actif depuis 1994, composé de Sam Prekop, Archer Prewitt et John McEntire, ce dernier étant par ailleurs le batteur des immenses Tortoise.

De quoi parle-t-on ? :

Pop enlevée et fédératrice, assez proche du travail des britanniques de The Housemartins dans les années 80.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

L’ensemble est mené à un rythme proche de la piste de danse.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Après tant d’années, l’on ne présente plus la maitrise mélodique des The Sea And Cake.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

La fluidité de cette pop devrait indéniablement plaire au grand public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

La légèreté et l’entrain de cette pop entreront aisément dans les espaces confinés de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après vingt-cinq ans de carrière, le temps ne semble pas avoir d’emprise sur l’humeur badine de la pop des chicagoans de The Sea And Cake.

Cette assiduité dans la joie de vivre, entrevue autrefois chez les Housemartins ou chez les Lightning Seeds, est décidément une constante dans l’orientation musicale du combo de l’Illinois. Ce onzième album studio ne déroge pas à cette règle et badigeonne ses dix mélodies d’arpèges sautillants et d’entrain fédérateur. Les premières notes de Cover The Mountain ne laissent d’ailleurs pas le répit habituel de quelques secondes permettant d’entrer en douceur dans un morceau, Sam Prekop se lançant tambour battant dans son tour de chant synthpop. L’enjoué single I Should Care emboite admirablement le pas de cette musique gracieuse et délicate. Le trio baisse quelquefois sa garde guillerette et ralentit le tempo sur les plus langoureux Occurs, Paper Window et These Falling Arms.  

Any Day présente finalement peu de nouveautés, cet album ressemble d’ailleurs à s’y méprendre au précédent exercice, Runner. Mais l’enthousiasme communicatif des The Sea And Cake et la fraicheur toujours vivace de cette pop permettent de maintenir une nouvelle fois à flot l’intérêt des fidèles du trio américain.