De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, actif depuis 1992, axé autour de son leader Rivers Cuomo, accompagné de Patrick Wilson, autre membre originel, de Brian Bell et de Scott Shriner.

De quoi parle-t-on ? :

Le rock originel perd sa puissance et son côté noisy au profit d’une pop mélodique et tubesque.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Pop aseptisée au tempo moins soutenu que par le passé.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Enchainement de tubes sans saveurs calibrés pour le passage en radio.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le grand public sera évidemment très friand de cette pop tubesque.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Ce rock s’est totalement dépouillé de sa part noisy, ce qui facilite encore plus son écoute en format compressé.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Il semblerait que les Weezer soient une nouvelle fois frappés par la malédiction qui voudrait que leurs albums ne soient bons que lorsqu’ils sont éponymes et que leur pochette arbore une couleur unie derrière le trombinoscope du combo (Blue, Green, Red et White album).

Pacific Daydream étant de facto en dehors de ces critères, sa qualité musicale s’en trouve donc automatiquement amoindrie. Mais soyons tout de même magnanime, ce onzième opus studio n’est pas foncièrement mauvais, il se noie simplement dans les bons sentiments rock et l’aseptisation imposés par Rivers Cuomo. Pourtant le single Mexican Fender, dans la continuité du college-rock de l’excellent White album, est plutôt de bon augure. Les choses se gâtent très vite avec la pop trop sucrée de Beach Boys. La suite est une longue litanie de guimauve synthétique et d’arpèges boursouflés, tristement incarnée par les désolants Feels Like Summer, Happy Hour, QB Blitz et autres lourdeurs en tous genres.

L’on a toujours été persuadé que les Weezer pouvaient avoir une carrière à la Maroon 5 ou à la Imagine Dragons, mais ce que l’on aimait chez eux était ce refus de tomber dans cette facilité… Pacific Daydream marque en cela une rupture, puisque les californiens préfèrent aujourd’hui soigner leur bilan comptable et assurer, musicalement parlant, le minimum syndical.