De qui parle-t-on ? :

Multi-instrumentiste et chanteuse américaine dont l’instrument de prédilection est la harpe, active depuis toujours mais qui a réalisé ses premiers enregistrements en 2002.

De quoi parle-t-on ? :

Mélange de folk, de pop et de musique classique toujours sur un ton très mélancolique. Si nos rêves étaient accompagnés d’une bande sonore, la musique de Joanna Newsom serait parfaite pour ce rôle.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques envolées rythmiques qui permettent d’osciller du buste, mais cette musique nous laissent transis d’admiration devant sa beauté et sa pureté cristalline.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Les harmonies de Divers sont un bonheur immédiat pour nos oreilles, mais il faut toutefois plusieurs écoutes pour pleinement apprécier cette musique venue tout droit du paradis.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Très efficace en fond sonore, cette musique aux intonations parfois « médiévales » peut toutefois rebuter l’auditeur lambda.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Pour la voix de la belle et pour cette musique aux mille trouvailles.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Dans un monde enchanteur et merveilleux vivent des nymphes à la beauté et à la pureté insondables. Elles viennent de temps à autre, trop rarement ces dernières années, rendre visite aux simples mortels que nous sommes et nous ensorcèlent avec leur chant de sirène et leurs mélodies divines.

Cinq ans après le foisonnant et fantastique Have one on me, l’américaine Joanna Newsom revient nous hanter avec son folk céleste et sa voix de déesse. Divers, plus sobre mais aussi plus pur, nous aliènera et nous entrainera une nouvelle fois dans la dévotion la plus béate. La californienne, harpiste de génie, joue à merveille de nombre d’instruments. Elle amalgame à loisir les sonorités classiques avec une pop luxuriante toujours sur un tempo très lent. Son chant mélancolique et envoûtant se rapproche un peu plus de celui d’une autre divinité de la musique, la britannique Kate Bush. Cette alchimie engendre de Divers et de ses onze titres captivants dont quelques-uns – Sapokanikan, Leaving the city, Waltz of the 101st lightborne ou encore Time, as a symptom – sont des sommets d’onirisme et de perfection harmonique.

Divers est un objet à part d’un autre temps et d’une autre planète qui n’a que faire des modes et du qu’en dira-t-on. Joanna Newsom démontre une nouvelle fois que la musique classique, quand elle est interprétée à un tel niveau de maitrise, peut aisément se marier à d’autres composantes et créer une richesse sonore originale et phénoménale.

Il est temps maintenant de déguster et d’user ce nouvel opus jusqu’à ce que l’ange Joanna daigne un jour, pas trop lointain espérons-le, redescendre de son paradis pour égayer de nouveau ce bien triste monde.