De qui parle-t-on ? :

Groupe Australien, actif depuis 1978, centré autour de Peter Milton Walsh dont le line-up fluctue en permanence. Pour cet opus, il est principalement accompagné de l’ancienne violoniste des Go-Betweens Amanda Brown et des musiciens Gene Maynard, Eliot Fish et Wayne Connolly.

De quoi parle-t-on ? :

Pop-music aux intonations symphoniques et classiques, d’où son affiliation au style Chamber pop.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Dès le début du titre No song, no spell, no madrigal on est plongé dans un bain harmonieux et cotonneux dont on ne veut plus s’échapper.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Si la musique divine au sens biblique du terme existait, les mélodies des Apartments seraient certainement ce qui s’en approche le plus.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Très facile à écouter, surtout en musique de fond, mais le style mélancolique et atypique n’attire pas spécialement les foules.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Pour la sobriété de cette musique et cette voix reconnaissable entre mille.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après leur dernier chef-d’œuvre, Apart, les Apartments étaient tombés dans une longue léthargie de seize années. Ce n’est qu’en 2013, par l’entremise du label bordelais Talitres après une réédition fort bienvenue de leur autre chef-d’œuvre Drift, que Peter Walsh décida enfin de relancer la machine. Un EP, sobrement intitulé Seven songs et sorti seulement en vinyl et en édition limitée pour le Disquaire Day, nous rappela alors à quel point les australiens nous avaient manqué.   

Avec No song no spell no madrigal le groupe nous gratifie enfin d’un album complet et d’une diffusion internationale. Enfin quand on parle d’album complet, il s’agit en fait de huit titres et de moins d’une quarantaine de minutes. Mais ne boudons pas notre plaisir, si la formule a peu évolué, Peter Walsh nous entraine une nouvelle fois dans sa pop merveilleuse à la mélancolie suggestive. Chacune de ces mélodies est une œuvre onirique et un éloge à la musique symphonique.

Ce groupe éternel aux productions trop rares nous enchante une énième fois avec ce nouvel opus. Si No song no spell no madrigal ne possède pas la pétillance des immenses Drift et Apart, il s’inscrit avec fierté dans le parcours sans faute des Apartments.