De qui parle-t-on ? :

Quatuor Anglais au parcours chaotique, actif dans un premier temps entre 1989 à 2003 et reformé depuis 2009. Les deux fortes têtes du groupe, Damon Albarn et Graham Coxon, sont revenues au bercail toujours accompagnées d’Alex James et Dave Rowntree.

De quoi parle-t-on ? :

Blur situe à peu près son travail entre Parklife et The great escape. Le son unique est reconnaissable entre mille, la voix de Damon aussi.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le rythme n’est jamais très élevé mais un certain entrain se dégage de morceaux comme Lonesome street ou Go out.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le groupe compose à nouveau des chansons très immédiates aux refrains très entêtants.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

On ne présente plus Blur, groupe mondialement reconnu par tout type d’auditoire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Ces instantanés pop sont d’une limpidité absolue et s’écoutent parfaitement en format compressé.  

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après douze années où chacun des membres du quatuor a participé à différents projets avec plus ou moins de bonheur, Blur sort de sa léthargie et remet enfin les gaz. La première chose qui nous frappe en découvrant The magic whip est l’hommage appuyé à l’Asie. Le design de la pochette, l’écriture, les titres des chansons et même certaines paroles rappellent l’Extrême-Orient et plus précisément Hong-Kong.

Pour ce qui est de la musique, le groupe retrouve la fraicheur pop de Parklife. Graham Coxon et Damon Albarn se sont assis sur leurs vieux désaccords et retrouvent enfin ce bonheur de jouer ensemble. Cette envie nouvelle donne de l’air à cette musique, crée la spontanéité de ces mélodies et ramène Blur dans les dispositions de ses débuts. Loin des morceaux alambiqués et tarabiscotés de 13 ou de Think tank, les Anglais se ressourcent dans la simplicité de la Britpop et nous livrent l’un de leurs meilleurs opus. Les singles en puissance Lonesome street, Go out et There are too many of us ou les magnifiques ballades New world towers et Ghost ship symbolisent parfaitement la symbiose entre cette vitalité puisée dans le passé et la sagesse de la presque cinquantaine.

S’il est des reformations qui font sourire ou qui cachent souvent une logique financière plutôt qu’artistique, d’autres entrainent les espoirs les plus fous. A l’instar des Pixies, la réunion des anciens membres de Blur fait indéniablement partie de cette catégorie. Mais contrairement aux protégés de Frank Black, dont le retour partiellement abouti reste à confirmer, les Londoniens ont eux pleinement réussi leur come back.