De qui parle-t-on ? :

Groupe Français composé de Florian Marzano, Mathias Prime, Loïg Nguyen, Stéphane Fromentin et Pierre Marolleau.

De quoi parle-t-on ? :

Style musical apparenté au Post-rock avec des lenteurs et quelques moments de haute intensité. Il est à noter que, contrairement à ce qui se pratique souvent dans le Post-rock, ces morceaux sont chantés.  

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Les titres sont assez lents mais une sorte de tension permanente les accompagne avec la drôle d’impression qu’un emballement peut arriver à tout moment.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le sens mélodique de We only said est indéniable mais l’enrobage un peu bancal et parfois bruitiste nécessite plusieurs écoutes. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Style malheureusement assez confidentiel qui effraie les auditeurs non avertis.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Musique assez lente et épurée avec quelques passages noisy qui ne perturbent pas une écoute en format compressé.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

La découverte de We only said place l’année 2015 sous de très bons auspices. Ce rock mélancolique, musicalement à mi-chemin entre le post-rock des Américains de Tortoise et la lenteur sauvage de Slint, rappelle une nouvelle fois que les combos Français n’ont plus rien à envier à leurs confrères anglo-saxons.

La plupart des neuf titres de ce Boring pools démarrent dans un temps faussement calme mais les trois guitaristes du groupe se chargent de dynamiter l’intérieur et la fin de ces plages trop mélancoliques. Si le quintette n’a que deux albums à son actif, l’expérience de chacun de ses musiciens dans d’anciennes formations se ressent, ce rock est bancal mais l’amalgame des sons sonne juste et ces chansons forment une cohérence qui donne à Boring pools ses lettres de noblesse.

A l’instar de Totorro l’année dernière, les Rennais inscrivent leur nom en lettres de feu sur le fronton du rock indépendant Français et contrairement au titre de leur dernière chanson Killing for a job, Il parait clair que les membres de We only said, avec des opus de cette qualité, ne devraient plus trop avoir besoin de s’inquiéter pour leur avenir.